La Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale a présenté un projet de nouveau règlement général à la Commission de surveillance du marché financier (Cosumaf) dont le but est de faciliter l’accès au marché financier aux plus démunis. Ce projet de règlement comprend des mesures telles que le fractionnement des valeurs et la digitalisation du marché financier.
Ce projet de règlement pourrait ainsi démocratiser l’accès au marché boursier, jusque-là hors de portée pour de nombreux citoyens.
Cette réforme va également entraîne la digitalisation du marché financier. « Cela signifie que nous devons collaborer avec les fintechs et d’autres acteurs capables de dématérialiser un certain nombre de processus, tels que la prise d’ordres, les opérations de back office, ainsi que le règlement et la livraison », a déclaré Louis Banga Ntolo. Il souligne que cette transformation est un processus de longue haleine nécessitant l’approbation du régulateur pour avancer.
« Une fois cette étape franchie, cela constituera notre contribution à l’inclusion financière », a affirmé le directeur général de la Bvmac. Avec l’approbation de la Cosumaf et l’adoption du nouveau règlement, « tout le monde pourra accéder au marché directement depuis son téléphone. Il ne sera plus nécessaire de se rendre en agence », affirme le Directeur général. En outre, cette réforme est l’initiative principale que la Bvmac va mener en 2024.
Des acteurs de la finance sont convaincus que cette réforme va augmenter le nombre de participants sur le marché financier de la Cemac. Actuellement, seulement 8 500 personnes possèdent un compte-titres pour y participer dans une zone peuplée de 68 millions d’habitants.
Il est important de souligner que le marché boursier de la Cemac reflète la situation du continent en général, puisque toutes les bourses africaines combinées représentent seulement 1 % de la capitalisation boursière mondiale
Source : Journal la voix des entreprises