39e journée de la femme : Chantal Biya invite toutes les femmes à plus d’audace, de courage et de solidarité

En apothéose de la commémoration de la 39e édition de la journée internationale des droits de la femme, la gent féminine a défilé le 8 mars 2024 sur l’ensemble du territoire national.

À Yaoundé, l’éclat de la célébration qui avait pour cadre le Boulevard du 20 mai, a été rehaussé par la présence de la Première Dame, Madame Chantal Biya. Une grande parade de deux heures trente minutes de temps qui a permis aux femmes venues de tous les secteurs d’activités et de toutes les couches sociales, de s’exprimer à travers pancartes et banderoles, pour plus de justice sociale. Le ton sera ainsi donné par le carré spécial qui déploiera les grandes banderoles annonciatrices de l’événement, avec en exergue le thème de la célébration de l’édition 2024 : « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ».

D’où l’appel que Chantal Bita a lancé le 08 mars à toutes les femmes d’ici et d’ailleurs pour plus d’audace, de courage et de solidarité. Il est plus qu’important de revenir à l’essentiel de notre combat et à l’essence même de cette journée. Nous devons saisir toutes les opportunités susceptibles de faire progresser la situation des femmes sans exclusive. Les défis sont nombreux et rien ne s’obtiendra dans la facilité. Ensemble nous nous serons plus fortes ! Ensemble, faisons de la situation des femmes une priorité de l’agenda politique des décideurs et des bailleurs de fonds.

 C’est en travaillant main dans la main, que nous rendrons le monde meilleur pour les femmes et croyez-moi, c’est la société toute entière qui en récoltera les fruits. Ainsi, les femmes ont-elles clamé haut et fort que le 8 mars n’est pas un hymne au déshonneur de l’institution matrimoniale, qu’il s’agit en tout état de cause de plaider pour l’égalité des sexes qui reste l’un des plus grands défis en matière de droits de l’Homme. C’est pour cela qu’elles disent « Oui à l’accès à l’éducation, la santé, l’emploi, la justice et la participation politique » pour la gent féminine. Selon elles, en investissant sur le genre, l’on assure un équilibre social, d’autant plus qu’éduquer une fille, c’est non seulement autonomiser une femme, mais également assurer l’épanouissement d’une famille. Toutes choses qui permettent à la femme de donner le meilleur d’elle-même pour le développement du pays. Certaines activités de la femme dans le domaine de l’import substitution, notamment en matière agricole seront d’ailleurs présentées aux spectateurs.

Éduquer les femmes, selon les défilantes, revient également à les sensibiliser sur le plan de la santé, en leur montrant par exemple les méfaits des avortements clandestins et l’importance de visites prénatales. Car, affirment-elles, l’espacement des naissances réduit la mortalité maternelle et infantile et améliore la qualité de la vie. Et pour une vie paisible, il convient de dénoncer toute formes de violences, y compris, conjugales et domestiques. D’où le « Non à l’inceste, au viol, à la pédophilie et au trafic des femmes ». Aussi, pour un développement durable et inclusif, les femmes plaident-elles pour un partenariat Femmes-Hommes : « Femmes et Hommes, travaillons main dans la main pour un Cameroun qui gagne», pouvait-on lire sur une banderole.

Prise en compte

Au Cameroun, la prise en compte du genre dans les politiques, programmes, stratégies et budgets est aujourd’hui la voie incontournable pour résoudre de manière efficace les problèmes posés par les inégalités entre les hommes et les femmes qui affectent particulièrement les femmes et les filles. L’urgence de promotion du genre en général, perçue comme une question de développement et des droits de l’Homme, est un impératif. Le président Paul Biya adhère à cette perspective à travers un certain nombre d’engagements et une volonté politique affirmée.

Cet engagement se traduit par une volonté politique manifestée par le président de la République, comme il l’a réaffirmé dans sa profession de foi lors de la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 : «[…] Je m’engage à accélérer le processus d’institutionnalisation de la parité hommes-femmes; Je m’engage à renforcer la prise en compte des besoins des femmes dans les politiques publiques sectorielles; Je m’engage à améliorer le niveau de participation des femmes […] dans la vie politique, économique, sociale et culturelle.»

Parmi les priorités définies dans la SND 30, la thématique de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes occupe une place importante tant elle constitue un facteur de sous-développement et un problème majeur à résoudre pour parvenir à l’émergence.

Afin de répondre aux défis qui se posent à lui en matière de genre et notamment l’atteinte des Objectifs de développement durables y relatifs, les pouvoirs publics se sont dotés d’une Politique nationale genre adoptée en 2014 pour servir de cadre d’orientation des interventions dans le domaine de la promotion de l’égalité et de l’équité entre les sexes.

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