Transport maritime : Les travaux du port en eau profonde de Banana avancent

L’infrastructure, d’une capacité annuelle de plus de 300 000 conteneurs, soit plus de 1,3 million de tonnes de marchandises, permettra au pays de se connecter aux voies commerciales mondiales non sans réduire la dépendance vis-à-vis des pays voisins.

Pour réduire sa dépendance des ports voisins qui gèrent la quasi-majorité de ses importations et exportations, et tirer un meilleur profit de la petite ouverture qu’elle a sur l’océan atlantique dans le Kongo central, le Gouvernement congolais avait signé en 2021, un contrat avec le groupe Dubaï DP World pour la construction d’un port en eau profonde de Banana, assorti d’une concession de 30 ans. 

La pose de la première pierre du chantier, ouvrant ainsi les travaux préliminaires, relatifs à la libération du domaine foncier alloué au projet, l’aménagement du site et le déploiement des matériels et équipements, a eu lieu le 31 janvier 2022.

« 40 ans après son initiation, le projet de construction du port en eau profonde de Banana, à l’embouchure du fleuve Congo sur l’océan Atlantique est entré ce lundi 31 janvier dans sa phase d’exécution », faisaient savoir les autorités congolaises.

De manière détaillée, le développement de cette place portuaire, la plus grande du pays, dont l’enveloppe d’investissement est estimée à 1,2 milliard USD, se fera en 4 phases. La première phase qui coûtera 350 millions USD, consiste notamment à la construction d’un quai de 600 m et de 25 hectares d’espace de stockage, pour une capacité annuelle de 322 000 conteneurs. Ce premier volet devrait être achevé en 2025, selon les prévisions de DP World, filiale de Dubaï World, troisième exploitant portuaire mondial.

Enjeux du port en eau profonde de Banana sur l’économie congolaise

L’infrastructure portuaire à terme, offrira en plus des milliers d’emplois directs et indirects aux Congolais, la fluidité des échanges commerciaux, permettant au pays de générer des bénéfices conséquents. Selon l’ancien ministre des Transports Cherubin Okende de regretté mémoire, l’infrastructure permettra également au pays de disposer d’une porte de sortie maritime en eaux profondes.

« Sur le plan international, c’est une réponse à l’impératif de se connecter aux voies commerciales mondiales et d’avoir accès à un large éventail  des marchés tout en réduisant notre dépendance vis-à-vis des ports des pays voisins. », avait expliqué Cherubin Okende.

Un premier investissement 12 millions de dollars en 2024

Le gouvernement congolais débloquera courant 2024, une somme de 30 milliards de francs congolais soit 12 millions de dollars à titre de contribution aux travaux, selon Marc Ekila, ministre des Transports. À en croire le membre du gouvernement, cette enveloppe permettra d’accélérer l’exécution de la phase 1 du projet dont la mise en exploitation est annoncée pour 2025.

« À l’étape actuelle le chantier est à la phase des travaux consistant en la construction de 2 transversales d’une digue de 1543 mètres. La première est en phase finale, alors que la deuxième transversale doit attendre la démolition de quelques concessions environnantes », a fait savoir le membre du gouvernement.

Selon des informations de sources médiatiques locales, cette première phase dont l’enveloppe globale est estimée à 350 millions USD d’investissement consiste notamment à construire un quai de 600 m et de 25 hectares d’espace de stockage, pour une capacité annuelle de 322 000 conteneurs. Elle sera complétée par 3 autres phases qui porteront l’investissement total à 1,2 milliard USD. Le projet intègre aussi la construction d’une zone industrielle.

Ce projet va non seulement permettre à la RDC de tirer meilleur profit de ses quelques 37 km de côtes sur l’océan dans le Kongo central, mais également de transférer une partie du trafic du port de Matadi, qui se trouve dans l’incapacité d’accueillir de plus grand navire du fait de la profondeur limitée des eaux.

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