Les pouvoirs publics estiment officiellement à 1 404, le nombre de panneaux autorisés et immatriculés dans la capitale politique du pays.
Luc Messi Atangana, maire de la ville de Yaoundé a lancé depuis le 05 avril 2024, une campagne de nettoyage des affiches publicitaires jugées « frauduleuses ». En effet, cette campagne cible l’affichage non autorisé et donc non payé à la mairie de la ville de Yaoundé, qui est compétente pour autoriser l’affichage publicitaire dans la capitale.
Selon le cabinet Label Sarlu, aujourd’hui la mairie de la ville de Yaoundé réclame environ 4 milliards FCFA aux entreprises qui pratiquent de l’affichage non autorisé dans la capitale politique du pays. « Les multinationales sont en grande partie responsables de ce désordre visuel, avec des pratiques non encadrées. C’est ainsi qu’elles contournent certaines obligations », s’indigne dans les colonnes de Cameroon Tribune du 03 avril 2024, Junior Daniel Dibango, patron du cabinet Label Sarlu.
Sur le terrain, cette pollution visuelle se caractérise par la multiplication de kiosques aux couleurs et formes non harmonisées, le pavoisement des ventes à emporter aux couleurs des boissons pour une publicité permanente et l’apposition d’enseignes publicitaires de grandes marques à la devanture de petits commerces.
La loi du 29 décembre 2006 régissant la publicité au Cameroun en son article 3-1, définit l’affichage publicitaire comme « Tout tract ou prospectus, tout visuel imprimé, tout caisson lumineux ou tout auto-collant apposés sur des supports situés à des espaces ouverts sur des meubles ou des immeubles et visibles au grand public, à l’exception de ceux apposés sur des meubles ou des immeubles du siège social, les centres et les points de distribution ainsi que les représentations commerciales, lorsqu’ils ne diffusent pas un message publicitaire ».
Au ministère de la Communication, l’on explique que dans la chaîne publicitaire, la mission des Collectivités territoriales décentralisées (CTD) dans l’affichage publicitaire c’est de mettre à disposition des espaces aménagés et autorisés. Ces espaces sont mis à la disposition des régisseurs et afficheurs.
« Le Conseil (Conseil national de la communication Ndlr) a souvent proposé des sanctions pour ceux qui posent des actes qui relèvent du champ de compétence du ministère de la Communication en matière de publicité… les missions de régulation de l’activité publicitaire dévolues au ministère de la Communication sont distinctes des missions de régulation de l’espace urbain qui sont du ressort des autorités communales ».